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Compte rendu

Burkina-Faso :

Projet Poules - Impluvium





Bourse AVI International - Edition 2017

Un projet mené par

Pierre Lefort




Première partie, Pierre Lefort – Président 2016-2017 - Mission de février 2017.

L’arrivée au Burkina Faso

En tant que président de Schola Africa pour la période 2016-2017, je suis d’office nommé responsable de la première mission de l’année au Burkina Faso, en février. Avec 5 autres membres de l’association, nous partons pour une durée de 2 semaines. Lorsque nous sommes sur place, nous logeons chez notre co-fondateur, Karim Gomina. Les conditions, très bonnes pour le pays, n’en restent pas moins rustiques : nous dormons à la belle étoile sur sa terrasse, mais avons accès à de l’eau courante. J’étais déjà venu sur place en juin 2016, mais c’était la première mission des 5 autres membres.

Le but de la mission

L’objectif principal de cette mission est d’assurer le suivi de l’ensemble de nos projets, visiter toutes nos salles de classe, et lancer le projet Poules dans deux de nos écoles.

Le financement obtenu d’AVI international nous permettait de financer un de ces deux poulaillers. Contrairement à ce que nous avions prévu, nous avons lancé lors de cette mission le projet dans une seule école, Sarfalao. Les fonds d‘AVI International, destinés au quartier de Wolokoto, n’ont pas été utilisés lors de cette mission.

Le déroulement de la mission au Burkina Faso

Pour mettre en place ce projet, nous nous sommes tout d’abord rendus à Sarfalao. Nous possédons sur place un 4X4, surnommé Princesse, ce qui nous facilite grandement les déplacements. Vincent, notre chauffeur, accompagne l’association dans ses déplacements depuis 18 ans maintenant ! A Sarfalao, malgré les 6 salles de classe déjà construites par une ONG japonaise, plus de 500 enfants restent non-scolarisés : c’est frappant ! Il est difficile de voir que certains enfants peuvent aller à l’école alors que d’autres n’auront pas cette chance. Pour pallier ce problème, nous avons construit en juin 2017 une nouvelle salle de classe dans le village.

Le corps professoral semblait tout à fait motivé pour gérer le projet Poules. Il consiste en l’installation d’un poulailler au sein de nos écoles regroupant plusieurs poules ainsi que des coqs. Ce sont les élèves, dans le cadre de leur cursus pédagogique et accompagnés par les professeurs qui seront en charge de s’occuper des poules. De cette manière, la contribution de Schola Africa ne se fait qu’à la phase initiale du projet (achat des poules et du matériel pour le poulailler) et au niveau du suivi.

Ainsi, les principaux bénéficiaires de ce projet en sont aussi les principaux acteurs. Les œufs produits ainsi que les poussins de plus de six mois pourront être revendus afin d’assurer des revenus financiers à l’école. Ces bénéfices serviront à acheter les manuels et fournitures scolaires qui manquent cruellement aux enfants.

Le projet permet notamment de responsabiliser les enfants en leur confiant la gestion du poulailler : son nettoyage, l’alimentation des poules…

Nous nous sommes ensuite rendus dans un petit magasin afin d’acheter le grillage et les pièces en bois nous permettant de construire le poulailler. Grâce à Karim Gomina, nous avons réussi à négocier les tarifs et rester dans les limites de notre budget sans utiliser la marge de sécurité prévue dans le budget.

Nous avons ensuite rencontré le charpentier, qui sera responsable de la construction du poulailler et de l’installation dans son ensemble. Le matériel a été stocké chez Karim, avant l’arrivée de la mission d’avril.



Deuxième partie, François Civetta - président 2017-2018

Mission d’avril 2017.


L’arrivée au Burkina Faso

Je suis parti accompagné de 6 autres membres de l’association. Première difficulté de notre mission : le 4X4 était en panne ! Changer son moteur a pris plus de temps que prévu, nous condamnant à nous déplacer en taxi. Même si nous avions peur de perdre du temps, ce problème logistique n’a pas été un frein à nos activités lors de la mission. En arrivant à Sarfalao, nous avons tout d’abord été un peu abasourdis par la chaleur. Le mois d’avril est connu pour être extrêmement chaud, mais nous ne voulions pas pour autant ralentir le rythme !

L’avancée du projet Poules

Après avoir rencontré le directeur, très motivé, nous avons pu constater l’avancée de la construction du poulailler, terminé le troisième jour de la mission. Nous avons ensuite acheté les poules sur le marché de Sarfalao, à un kilomètre de l’école. Nous avons veillé à acheter des poules de brousse, plus résistantes que les poules de ville. Les enfants, déjà sensibilisés à ce projet par leur professeur, les attendaient avec impatience ! La remise des poules à l’école s’est faite la veille de notre départ. Les enfants étaient très enthousiastes et ont rapidement attribué aux poules des surnoms.

Mission de juin 2017. Le projet poules abandonné

La mission de juin était chargée de constater l’avancée du projet, alors que les élèves étaient en vacances. Pour autant, nous savions le triste état dans lequel nous allions le retrouver.
En effet, Karim nous avait annoncé un mois auparavant par téléphone que des animaux sauvages avaient détruit le grillage et s’étaient introduits dans le poulailler, réduisant drastiquement l’élevage. Le projet a donc été abandonné.

En France, avec l’ensemble de l’association, nous avons pris unanimement la décision de ne pas lancer ce projet dans l’école de Wolokoto tant que nous n’avions pas trouvé de matériel suffisamment résistant.


Un nouveau projet : l’Impluvium
Chaque année, nous réfléchissons à de nouveaux projets à mettre en place pour améliorer les conditions d’éducation des élèves dans nos écoles. L’échec de ce projet ne nous a pas arrêtés, mais a renforcé l’importance que nous voulons accorder à la prospection, avant la mise en place de tout projet.

Depuis quelques années, le manque d’eau potable dans nos écoles était un problème majeur : les professeurs se chargeaient de ramener un bidon pour leur classe depuis le puit le plus proche, mais cela ne représentait que de très faibles quantités par élève. Le besoin était tel que nous avons longuement discuté avec les populations locales pour trouver une solution.

Le projet Impluvium est ainsi né : il s’agit d’une grande citerne de récupération d’eau que nous voulons construire dans chacune de nos écoles afin d’utiliser l’eau abondante qui tombe lors de la saison des pluies. Un impluvium coûtant environ 1500€, la subvention obtenue d’AVI International nous a permis de financer celui de Sarfalao.

La mission de juin a profité du début de la saison des pluies pour lancer la construction de cet impluvium. Nous avons discuté avec le maçon longuement pendant la mission pour affiner le plan que nous avions trouvé au préalable. Il s’agissait d’un nouveau projet pour lui aussi, il s’est montré très motivé et enthousiaste.


Troisième partie, Clément David – Responsable Suivi 2018-2019.

La mission de février 2018

Ce projet a été une réelle réussite. La construction s’est terminée durant l’été 2017 et les premiers résultats ont été probants. Lors de nos échanges avec Karim durant la rentrée de septembre 2017, celui-ci nous a informé du grand succès de l’impluvium auprès des enfants, des professeurs et de la population habitant près de notre école de Sarfalao.

Je suis personnellement parti durant la mission de février 2018, notre première depuis la fin de la construction de l’impluvium, pour assurer le suivi habituel de nos projets et de constater par nous-mêmes les résultats à Sarfalao.

L’arrivée et la constatation des résultats du projet Impluvium

Lors de notre arrivée, nous sommes allés voir dans les premiers jours l’école de Sarfalao.

L’impluvium y était en effet construit et nous avons pu voir les enfants émerveillés face à cette citerne remplie d’eau.

Pendant la saison des pluies (en été donc), Karim nous a confirmé que la citerne se remplissait très régulièrement et permettait aux élèves, mais aussi aux parents d’élèves et à la population habitant près de l’école, un accès à l’eau plus proche que le seul puit actuel de Sarfalao, à 2 kilomètres de l’école.

Pendant la saison sèche, elle sert surtout de réservoir, notamment pour apporter l’eau nécessaire aux diverses constructions à proximité.

Le futur du projet Impluvium

Après consultation lors de la mission de février 2018 avec Karim Gomina et face au grand succès de ce projet, nous avons examiné la possibilité de réaliser un second impluvium dans une autre école.

Une étude des besoins de chaque école que nous avons pu faire durant la mission de février 2018 nous a permis de constater que dans beaucoup de nos autres écoles, les forages à proximité étaient en bon état de marche.

Nous avons donc décidé, en accord avec la vision de notre correspondant sur place à l’année, de réaliser dans le futur le second impluvium à Sarfalao, dans le Lieu de Vie que nous avons construit en avril 2017.

Ce Lieu de Vie accueille chaque jour plusieurs centaines d’enfants qui, en rentrant de l’école, demandent de l’eau à la gérante du Lieu de Vie qui en garde toujours une petite quantité insuffisante en réserve.
Pour pallier ce manque, nous avons donc prévu de construire notre second impluvium à cette emplacement.

Ainsi, quand les enfants rentreront de l’école et iront travailler dans la salle d’étude de ce lieu ou alors y emprunteront un livre, ils pourront s’hydrater convenablement.
La date de construction de ce prochain impluvium est encore à fixer avec Karim et le maçon, un projet de construction d’école dans le village de Wolokoto ayant été priorisé pour l’été 2018.

Comme dit par les précédents membres, nous sommes convaincus que ce projet est un moyen efficace et utile de rendre possible l’accès à la ressource essentielle qu’est l’eau potable. Il permet ainsi traiter l’une des problématiques les plus importantes aujourd’hui dans ce pays où de nombreux enfants chaque jour souffrent de maladies liées à la déshydratation.






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