L'écrivain-voyageur
Sylvain
Tesson, a
bien voulu soutenir "Ma Chine" et la volonté de l’auteur
de découvrir un pays grâce au voyage au long cours. Extrait de
la préface :
"Au
bout du chemin de Picard, la Chine se révèle proche. Son
mystère s’est dissipé, dissout dans l’expérience de la
route. Malgré quelques heurts qui sont les fruits de tout voyage,
elle n’est pas un adversaire et n’est même plus un rébus. Il
fallait la parcourir à petite vitesse. Planter la béquille de la
bicyclette dans son sol. Frapper à la porte des maisons pour
demander le gîte. La lenteur est un bain révélateur.
L’impression
partagée par les Occidentaux que "l’Empire du milieu
est un autre monde" est en réalité une confortable
vision qui permet de ne pas chercher à percer les subtilités de
ce pays-continent. (…)
Picard
écrit dans une belle langue - châtiée, drôle, tenue - et la
chose est si rare dans le paysage des récits d’aventure que le
sien vaut le voyage !
François
Picard (…) m’avait ému parce qu’il portait le peuple russe
en affection. Il m’avait intéressé à cause de la mystérieuse
force qui semblait l’emporter vers l’Est (…). Il m’avait
impressionné par sa connaissance d’une région chère à mon cœur
qui s’appelle l’Oustiourt et dont on ne trouve pas beaucoup de
mentions dans les récits. Avec ce livre et pour d’autres
raisons, il confirme toutes ces impressions. "
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