Vous êtes ici : Accueil > Projections-rencontres > Archives > Archives sainson 2007-2008 > Le festival 2008 > Samedi 16 février > Sandrine et Julien Jeauffroy
En 2006, Sandrine et Julien Jeauffroy effectuent un périple de 850 kilomètres en kayac autour du lac Baïkal. Durant leurs 42 jours de navigation, ils rencontrent des pêcheurs leur proposant de déguster poisson et vodka, retrouvent des amis luttant contre les braconniers ou aperçoivent la seule église orthodoxe en bordure du lac (le chamanisme étant particulièrement présent). Les imprévus de santé de Sandrine ne les empêchent pas de partir à la rencontre des éleveurs et agriculteurs de la région.
Leur traversée en canoë, c'est aussi une soumission aux rudes conditions climatiques. Des vagues de plus de 4 mètres se forment sur ce lac aussi grand que la Belgique. Entièrement gelé en hiver, ses résidus de glace du printemps posent des problèmes aux deux aventuriers.
Sandrine et Julien Jeauffroy avaient présenté un diaporama sur leur aventure au Festival Culture-Aventure 2007. Leur film à son tour, a plu aux organisateurs.
Le 13 juin 2006, après 4 heures de navigation entre les dunes qui pressentaient le delta du Sélenga 60km plus loin, nous sommes arrivés au village de Passolkoe. N’ayant plus assez de nourriture pour la grande étape du passage du Sélenga, nous avions décidé de nous arrêter dans ce village.
Sur la plage, il y avait une vingtaine de personnes assises sur des bancs de fortune : des troncs d’arbres. Ils nous regardaient tous. Alors que nous venions d’accoster, ils se sont tous levés et ont approché en nous disant « Allez un peu plus loin ! ». Sans vraiment comprendre, nous avons déplacé notre kayak sur 50m. Alors les hommes sont arrivés en nous expliquant que nous avions installé notre kayak au milieu d’un immense filet de pêche.
Tandis que je discutais avec les pêcheurs sur la plage, Julien est parti faire les courses dans le village. « Vous êtes courageux, moi je préfère rester à la maison » me confia l’une des femmes présente. Deux heures plus tard, je vis arriver Julien chargé de provisions, un grand sourire aux lèvres : « ici tous les villageois que j’ai rencontré m’ont invité chez eux à boire le verre de l’amitié ! »