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Convaincus que la pauvreté n'est pas une fatalité liée à l'insuffisance des ressources mais le reflet d'inégalités économiques et sociales, Laurence Colleu et Lionel Brun partent à la rencontre des acteurs du commerce équitable.
Ils sillonnent l'Amérique du Sud à vélo du Nicaragua à l'Argentine, afin de rencontrer des producteurs de café, cacao, sucre et bananes.
Bien plus qu'un simple moyen de transport, le vélo se révèle être un excellent passeport pour la rencontre.
Au fil des kilomètres, ils découvrent le continent sud-américain, ses habitants, ses cultures et ses paysages.
Avec quelques 800 millions « d’engins » dans le monde, la bicyclette est le moyen de transport le plus utilisé.
Claude Marthaler en parle comme un phénomène culturel : « il y a le cheval en Mongolie, le dromadaire au Sahara (vaisseau des sables), le Yak au Tibet (vaisseau du plateau), mais la bicyclette est le véritable vaisseau terrestre du facteur et du cyclovoyageur » .
De plus, la bicyclette « transcende et unit les hommes, les distances, les frontières géographiques et climatiques, les générations, les classes sociales et les capacités physiques, servant à la fois aux transports, au commerce, au sport, à l’expression artistique, au pèlerinage et au voyage ».
Notre expérience à vélo en Roumaine et le rythme qui l’a accompagnée nous ont permis de goûter, avec encore plus d’intensité, à toutes les saveurs du voyage : moins un sport qu’un moyen de transport, le vélo, interactif par nature, facilite les contacts et invite à la rencontre.
Ce moyen de locomotion nous semble être définitivement l’excellent compromis entre la marche, au rythme lent et à l’autonomie limitée, et les transports en commun.