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Hélène et Romain Dautais quittent Aix-en-Provence en juillet 2005 pour un tour dans le monde en tandem.
Pendant un an, ils découvrent au fil des kilomètres la richesse de la rencontre, la joie de pédaler dans des paysages sublimes et de se connaître mieux.
Le choix du vélo leur convient parfaitement : en les faisant sortir des sentiers battus, il les conduit vers des rencontres surprenantes. Son rythme leur permet de s'imprégner de l'atmosphère des pays qu'ils traversent et de comprendre peu à peu leur situation sociale et politique.
S'ils ne devaient retenir qu'un seul pays ? « La Turquie ! » disent-ils sans hésiter. Leurs rencontres anatoliennes les ont particulièrement marqués…
Quelle ne fut pas notre surprise et notre joie quand nous avons rencontré le premier cyclotouriste depuis Buenos Aires !
Au second, la sincérité des sentiments est un peu moins intense et au dixième, on ne s'arrête même plus, en se disant simplement bonjour d'un signe de la main. Et oui, nous sommes sur la mythique "Carretera austral", qui permet de rejoindre le grand sud chilien par la piste. Je me demande pourquoi les cyclos choisissent en si grand nombre cette route des plus pénibles, construite sous Pinochet, et donc sans virage dans les côtes.
Cette route a été faite pour les militaires chiliens pas pour ces " socialo de cyclistes"... Quand la route est victime de la politique: moralité, on se paye de ces pourcentages jamais vus jusqu’ ici, qui nous obligent parfois à mettre pied à terre, malgré le grand pignon qu'on a installé au Liban, en prévision des Andes.
En fait, si on fait abstraction des conditions parfois difficiles, il faut bien avouer que les paysages sont à couper le souffle, et Jean Marie, un cyclo français rencontré à Santa Lucia, nous a dit que ce que nous avons vu n'est vraiment rien comparé à ce que l'on peut voir plus au sud: encore une fois, on se dit qu'on à de bonnes raisons pour revenir voir le grand sud latino-américain. On ne regrette pourtant pas trop de quitter le ripio pour cette fois, le tandem n'étant quand même pas l'idéal pour faire la Carretera, même si apparemment un couple de français s'y est risqué quelques jours avant nous.